Je travaillais jusqu'à hier dans un atelier de découpe le soir.
J'étais pratiquement assuré de travailler jusqu'à la fin du confinement.
"Vous êtes le candidat idéal, vous vivez seul".
Malheureusement le corps lache: les hanche se grippent et je me met à marcher comme un manchot.
Je rentre et me couche sans prendre de médocs.
Réveil deux heures plus tard avec des douleurs vives pour certains mouvements. Même pas possible de me tourner sur le côté sans déclencher un cri de douleur.
Ce coup-ci je prends du paracetamol 500 mg puis je me recouche. A midi même topo, je reprends 1g.
Je préviens la boite d'intérim et le client. Je prends rendezvous chez le médecin.
A 16h 15 j'arrive dans la cours, me renseigne. J'entend une femme qui - en me voyant sortir de mon véhicule - dit: "Ca y est! On y est arrivé". Il semblerait donc que l'arrêt de travail était un objectif. J'attends - en écoutant de la musique dans mon véhicule - que le médecin sorte et vienne me chercher. Un patient d'environ 30 ans sort, me regarde et dit: "Vous allez être arrêté". J'ignore s'il parle du type d'arrêt dont il est question dans le film "Le professionnel". Quoiqu'il en soit ce n'est pas une bonne nouvelle. J'aurais pu bénéficier de deux jours de travail dont un jour férié, mon contrat "à la semaine" se finissant samedi. Je rentre et explique mon cas au docteur. Commentaires à haute voix pendant l'auscultation: "Il se lave" puis "Il est trop gros". Touché de testicule. Un touché rectale aurait pu aussi être effectué à cause de problèmes anciens de prostate. Nouveau commentaire: "Il sait se controller". Remarquez que dans d'autres circonstances j'aurais aimé témoigner de mon admiration et jouer au docteur et à l'infirmière....mais j'avais besoin que tout le monde garde la tête froide! J'écope finalement d'une semaine d'arrêt et probablement d'une radio ou d'un IRM si cela ne s'arrange pas.
Je vais à la pharmacie et apprends que je peux continuer la prise de 75 mg d'aspirine conjointement au traitement codéine/paracetamol.
J'en profite pour aller faire mes courses en m'appuyant sur le cadis dans la grande surface juste à côté. Quelques réflexions lorsque je rentre: "Il l'avait prévue: 'ils vont se prendre un virus dans la gueule', et pendant la pandémie en chine 'je suis extrêmement inquiet' ". Cela fait partie de mon quotidien de voir régulièrement des propos tenus en privé - même quand je parle seul - me retourner. Cela dit en passant, j'ai aussi trouvé la réalisation de plans que j'avais jeté à la poubelle sur des bateaux de course. Ou encore mieux; une jeune femme m'a fait des commentaires d'un air dégoutté sur ce que contient mes poubelles: j'utilise un WC chimique et met à part le papier toilette usagé. A l'entrée une employée me fait chiez ( j'ai oublié ces propos ). Je la retrouve en caisse et je l'évite soigneusement. Puis après avoir déchargé mon cadis dans une autre file d'attente je la vois se radiner et prendre la place de la caissière. Pour faire chier les gens il faut être au premier rang!
J'avais d'ailleurs fait un remplacement en nettoyage dans cette grande surface. Cela n'a pas duré longtemps.
A un moment une femme est venue me voir d'un air catastrophé: "Mais vous vous rendez pas compte de ce que vous racontez sur nous!".
Il faut bien que les gens sachent.